Aah….le souffle.. si important que de nombreuses expressions en parlent : « souffle coupé », » à bout de souffle », « j’ai enfin pu souffler un peu », « un second souffle » « le dernier souffle » etc…
La respiration nous est bien sûr vitale, personne n’en doute. Elle se fait ( fort heureusement) automatiquement, sans même y penser.
Mais combien de fois par jour, par semaine, faisons nous vraiment attention à notre respiration?
Comme je le précisais dans l’article sur le stress, la respiration fait partie des techniques efficaces pour le gérer.
La respiration est un basique, un fondamental de la sophrologie. Prendre conscience de son souffle tant sur le volume, la localisation dans le corps, les sensations générées, les limites est un indispensable.
De l’importance d’être plus conscient de sa respiration
Nous entendons souvent parlé de la respiration abdominale, à laquelle, personnellement je préfère la respiration complète, j’y reviendrai plus bas.
Pour commencer, assis ou allongé, vous pouvez poser une main sur votre ventre et une autre sur votre thorax. Commencez par vous entraîner à la respiration abdominale en gonflant votre ventre sur l’inspiration et en l’accompagnant en douceur avec votre main vers l’intérieur lorsque vous expirez. C’est parfois difficile au début, car la plupart des adultes font exactement l’inverse !! Alors que c’est la dilatation du diaphragme, important muscle respiratoire qui calme la biologie de notre corps.
Une fois que vous êtes à l’aise avec la respiration abdominale, prenez le temps de sentir l’amplitude de votre respiration thoracique. Toujours avec vos mains positionnées sur le ventre et la poitrine, laissez le thorax se soulever à l’inspiration et s’abaisser sur l’expir. C’est souvent plus facile et c’est aussi pour cela que nous avons des « défauts », ou plutôt des tensions inutiles lorsque nous cherchons à donner du volume à cette respiration. Soyez donc attentifs à garder le cou et le dos décontractés ( se cambrer ou bomber le torse ne sert à rien! Ce n’est qu’illusion), et à garder vos épaules basses.
Enfin, pour bien remplir l’ensemble de votre capacité respiratoire, il va s’agir pour vous d’enchaîner ces deux types de respirations (abdominale et thoracique) en une respiration complète : vous commencez par gonfler votre ventre et laissez tout naturellement l’air s’épanouir dans votre thorax. Le volume d’air inspiré en sera plus important, et de fait, votre oxygénation aussi !!
L’intérêt de bien respirer
Aller, je vous fais une petite liste des différents bénéfices d’une bonne respiration :
- Mieux oxygénés, nos tissus se débarrassent mieux de leurs déchets
- Amélioration de la qualité du sang plus riche en oxygène
- Amélioration de la digestion ( oxygénation de l’estomac et massage du ventre par le diaphragme)
- Augmentation de l’énergie et de la résistance
- Diminution de la fatigue
- Soulagement des tensions physiques
- Stimulation du système immunitaire
- Meilleure concentration et capacité à penser
- Augmentation de la sensation de calme intérieur
- Meilleur teint (!)
- Réduction du travail du cœur
- Meilleure élasticité des poumons et de la cage thoracique
- Meilleure gestion du stress et des émotions
- Activation du système Para Sympathique
Et soyons réalistes, la plupart du temps, les adultes ont une respiration haute (donc thoracique) et toute petite…. assez pour survivre mais pas pour vivre bien.
De l’intérêt d’être plus conscient de son souffle
En dehors du fait qu’il est logiquement meilleur pour notre santé de bien s’oxygéner, être plus conscient de sa respiration au quotidien est aussi très avantageux. A mesure de votre entraînement à la respiration ample et consciente, vous allez détecter bien plus tôt toutes les modifications qu’elle pourrait subir au quotidien.
Le stress et les émotions vont systématiquement modifier votre respiration. Plus rapide, plus saccadée, plus lourde… mieux connaître votre respiration vous permettra donc de sentir ces modifications même subtiles et de pouvoir en tenir compte.
Vos expirs deviennent tout à coup plus longs que vos inspirs alors que vous échangez avec un collègue? C’est sûrement un peu de colère qui arrive..
Votre souffle s’accélère avant un entretien important, c’est le stress, la peur qui montre le bout de son nez…
Mieux connaître votre respiration, c’est mieux identifier votre réaction personnelle, intime à votre environnement, et pouvoir agir sur elle. Car respirer plus profondément vous permettra de « calmer le jeu », car littéralement, vous agissez sur le frein naturel de votre biologie.
Et puis, il y a une chose très pratique avec la respiration…. c’est que vous l’avez toujours sur vous 😉
Quels que soient le contexte, le lieu, la position dans laquelle vous êtes, vous pouvez agir sur votre souffle. Et mieux vous le connaissez, mieux vous pouvez intervenir..