J’ai découvert cette question à la lecture des ouvrages de la psychothérapeute Isabelle Filliozat, racontant que cette expression était très courante au Canada.
Je l’ai tout de suite adoptée. Et beaucoup appréciée.
Des avantages
Le premier avantage c’est que face à un choix, même mineur, cette question m’oblige à m‘arrêter quelques instants, me centrer pour y répondre.
La seconde, c’est qu’elle est très aidante pour prendre des décisions en adéquation avec nos envies et nos besoins.
Et enfin, elle responsabilise, puisque si « ça me fait non » et que je fais quand même, c’est en toute conscience.
Alors, oui bien sûr, il y a plein de fois où « ça fait non » et pourtant on fait ; par obligation, pour faire plaisir, pour être accepté, par contrainte, par devoir, par tradition…mille raisons bonnes ou mauvaises peuvent nous pousser à ne pas nous écouter.
Des conséquences pour soi et pour la relation
Dans ces cas là, nous faisons avec davantage de tensions. Et de conséquences sur la relation à soi et à l’Autre.
Dans la répétition, ces petites trahisons à nous même s’accumulent et engendrent culpabilité
« J’ai été trop bête… » « Trop bonne, trop …. » « Je me suis fait avoir »
ou rancœur
« Après tout ce que j’ai fait pour toi ! » « Moi j’ai toujours été là pour toi »
Dans le corps et dans la tête
Si nous étions un tout petit peu plus plus attentifs à cette réponse spontanée de notre corps, parfois tout entier, parfois localisée ( le ventre qui se serre, la respiration qui se suspend..),ou encore à cette petite voix qui parfois nous guide
« Écoute , écoute là, cette petite voix
Écoute la bien, elle guide tes pas
Avec elle tu peux échapper
Aux rêves des autres qu’on voudrait t’imposer
Ces mots là, ne mentent pas ,non
C’est ton âme qui chante,
ta mélodie à toi »
Zaz « Comme ci , comme ça » Album Recto Verso
D’ailleurs, combien de dois nous disons
« Je le sentais, je n’aurais pas dû » » Je le savais pourtant…. »
Alors, si on l’écoutait notre mélodie à nous …