Ce matin, la culpabilité s’est invitée dans mon cabinet.
Deux rendez-vous de suite de personnes qui culpabilisent et qui me demandent : comment arrêter de culpabiliser?
Je n’ai pas de réponse toute faite pour cela, et mon métier de sophrologue ne me donne pas forcément les outils pour intervenir directement sur cette thématique. Parce qu’indirectement, je suis sûre que la pratique de la sophro peut aider, si elle est dans l’esprit : je deviens plus conscient(e) de ce qui m’anime, j’écoute et je tiens compte de ces informations pour poser des actes avec lesquels je suis ok.
J’ai pour ma part une « technique » qui m’aide à sortir de la culpabilité. Plus qu’une technique, un regard pour changer les choses. Je crois que c’est chez Isabelle Filliozat que je l’avais lu et fait mien.
Cette lecture m’avait fait prendre conscience que lorsque l’on culpabilise, on est dans la relation soi à soi-même
« Je n’aurais pas dû » » Je suis nulle d’avoir fait ça » « je n’en suis pas capable »
Et que de fait, en étant dans ce type de réflexions, d’une part on se fait du mal et d’autre part, ça ne change pas grand chose à l’affaire !
Se responsabiliser pour sortir de la culpabilité
Et à nouveau se tourner vers la relation ! Car c’est dans une relation à l’autre que l’on se sent coupable.
Si je prends mes responsabilités au regard de ce qui me fait culpabiliser, je peux faire avancer, changer les choses !
Exemple : Une femme de 40 ans qui vient de changer de poste au travail, ce qui l’enchante, et qui débute sa première grossesse ( longtemps désirée…..). Et hop s’insinue la culpabilité de lâcher le nouveau poste au moment du congé maternité, et en plus d’avoir des congés prévus d’ici là !
Ici, prendre ses responsabilités consistera ( peut-être) à rencontrer son responsable, lui exposer les faits et le solliciter pour chercher ensemble des solutions qui permettront à l’entreprise d’être la moins pénalisée possible par l’absence.
Exemple : Une maman qui souhaite offrir une éducation bienveillante à son enfant, et qui pour de multiples raisons ( stress, fatigue, contrariétés) s’est emportée en criant fort sur son petit de 3 ans.
Dès que cette maman sera moins dans l’émotion, elle pourra prendre ses responsabilités en revenant avec son enfant sur ce qui s’est passé et en prenant également davantage en compte ses propres besoins.
Il n’y a pas une seule façon de prendre nos responsabilités, chacun trouvera celle qui lui conviendra le mieux, qui sonnera le plus juste pour lui/elle.
Retourner dans la relation est d’autant plus important que très souvent nous culpabilisons sur ce que nous imaginons que l’Autre peut ressentir ou penser. La communication, l’échange, viendront confirmer, infirmer ou compléter nos croyances pour que nous puissions repasser dans l’action quelle qu’elle soit, plutôt que de ruminer et ressasser.
D’ailleurs, il parait que les femmes culpabilisent bien plus que les hommes…. ça vous étonne???