On est un con

On : pronom indéfini et pronom personnel

Fut un temps, il était grossier, voire vaniteux d’user du « je » pour parler de sa petite personne. Bien trop égocentrique….

Les mots étant importants et ayant un impact sur notre vision du monde, parler de soi en disant « on » fait qu’on 😉 ne parle pas vraiment de soi… le « on » c’est un peu un « je » désincarné, déshumanisé, tout le monde et personne à la fois.

Souvent, si ce n’est de manière quasi générale, je constate dans les retours de vécus de séance de mes clients cette difficulté de parler vraiment de soi, d’utiliser ce « je » qui implique, responsabilise, force l’écoute et l’attention.

« On est détendu », « on se sent bien »  «  on a du mal à se détendre quand c’est la première fois» «  on est gêné par les bruits »

Pour parler de soi, sans faux semblant, cela nécessite de s’arrêter quelques instants

Écouter, accueillir sans jugement pour oser exprimer et  se dire. Ensuite, assumer,  prendre la responsabilité de ce « je » qui traduit qui nous sommes à ce moment là.

« Je suis détendu » «  je me sens bien » « j’ai du mal à me détendre quand c’est la première fois » «  je suis gêné par les bruits »

Ce « je » aura donc la faculté d’améliorer le contact à moi-même et par extension ma relation à moi-même, mais aussi ma relation à l’Autre.

 De plus ce « on » est très souvent utilisé dans des expressions ( voire des injonctions) de la vie courante :  » On ne joue pas avec la nourriture à table »  » on ne parle pas la bouche pleine »…. nos enfants sont souvent abreuvés de ces « on » qui ont beaucoup de mal à avoir sens pour eux. Nous pourrions peut être les remplacer en nous impliquant davantage  » je n’aime pas que l’on joue avec la nourriture à table parce que …. »  « lorsque tu parles la bouche pleine, je ne te comprends pas  » Le message est alors plus clair …. et même parfois perdra tout sens pour nous même… parce que nous nous rendrons compte que cela n’a pas d’effet tangible sur nous. Un exemple ( encore autour de la table..)  » On ne chante pas à table »… parce que …. quoi??? ben rien, chantons donc !!!!

 J’y reviendrai dans un prochain post, en vous parlant du « message -je » de Thomas Gordon ( communication bienveillante)

 C’est en nous observant que nous nous rendrons compte de ces habitudes langagières et de leurs effets sur nous…. vous pourriez jouer à ça aujourd’hui….

  » et si je remplaçais mes « on » par des « je » ou des « nous », comment je me sentirais? »

NB :Le titre un peu provocateur de ce post me vient d’un client, qui alors que je lui expliquais cette nécessité de parler de soi avec le « je », me raconta que sa grand mère lui disait la même chose et qu’elle l’imageait avec cette expression. Depuis je l’utilise, elle  marque les esprits, et incite à plus d’implication lorsque nous parlons de nous-même.

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