Monsieur Sympathie et Madame Empathie

Souvent, quand nous communiquons avec une personne qui a un problème, et davantage encore avec nos proches, et plus encore avec nos enfants, nous avons tendance à être un peu trop collés à ce que l’Autre ressent. Ce qui, d’une part nous empêche de l’aider autant que nous le voudrions, et d’autre part nous fait nous sentir mal, comme « contaminé » par l’émotion.

Parce que lorsque nous nous transformons en Monsieur Sympathie, on rejoint l’Autre au fond du trou, alors que si nous optons pour Madame Empathie, nous sommes plus à même d’y voir clair, d’être à la juste distance.

Monsieur sympathie et madame empathie

Quelques astuces pour se protéger et pour mieux aider:

  • Être enraciné : les pieds solides dans le sol debout, ou assis, les pieds et/ou les fesses, le dos dans le siège. Prendre quelques instants pour se connecter à ses ancrages physiques
  • Respirer : profondément, en privilégiant de plus longues expirations pour calmer l’intensité émotionnelle
  • La tension juste : vérifier si vous ne pouvez pas relâcher quelques tensions inutiles, car en plus de consommer inutilement de l’énergie, elle vont font perdre en qualité d’attention

Tout ceci peut se faire en quelques instants : un proche arrive à moi en larmes , je m’enracine dans la position dans laquelle je suis, je relâche mes sourcils, mes mâchoires mes épaules et mon ventre , je respire ( au moins une fois), je suis prêt(e) à l’accueillir

ça c’est pour préparer le terrain !

Une autre de ces petites phrases qui m’aide beaucoup au quotidien pour résumer ce positionnement dans la relation.

 » Je me sens concernée et pas impliquée »

 Surtout si vous avez tendance à dire de vous-même  » Je suis une éponge aux émotions des autres »

Ensuite pratiquer l’écoute silencieuse ou l’écoute active, nous y reviendrons dans un prochain article, mais en substance :

  • Il s’agit là d’être dans une qualité de présence centrée sur l’Autre, par des hochements de tête, des regards, des « hum » « ha » etc…  ( et en me recentrant sur l’Autre à chaque fois qu’un « ah oui moi aussi je… » me vient à l’esprit)
  • De reformuler ce qui nous est dit pour être sûr d’avoir compris en cherchant aussi l’émotion qui se cache derrières les mots, les attitudes, pour aider l’Autre à se soulager: » Oh, tu as l’air bouleversé « 

 

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